Champ de foire - Site n°10
Site n° 10 : champ de foire
Anciens jardins où sont enterrés les containers de parachutages découpés et écurie qui a servi de cache pour les radios clandestins
Bâtiment de l’ancienne écurie des établissements Morey, construit à la fin des années 30 au fond du champ de foire. Il a abrité des opérateurs radio clandestins sous ses combles. En effet, dans Cuiseaux, les opérateurs radio ont bénéficié de plusieurs caches (Chez Mr MOUREY, CABAILLOD et TABARD).
Depuis leur abri, les opérateurs échangent des messages codés avec Londres depuis juin 1940 ou Alger dès la fin 1943. L’opérateur nommé « la Station » échange avec « la Centrale » basé en territoire allié. Equipé d’un matériel puissant, l’opérateur doit utiliser des ondes qui ne doivent pas être captées par l’ennemi. C’est donc avec des ondes courtes et le principe de radiotélégraphie avec le MORSE que les messages sont échangés. Ils transportent leur matériel dans une banale valise pour faciliter le transport et le camouflage lors des voyages, surnommé « le piano ».
Les opérateurs peuvent être un homme ou une femme.
A l’instant prévu depuis Londres ou Alger, l’opérateur radio lance sur les ondes prévues son indicatif d’appel. Dès que « la Centrale » l’a capté, à son tour elle répond par son propre signal. L’échange peut alors commencer. Chaque opérateur possède son numéro identifiant et son code secret. Au fil du temps, l’opérateur peut être reconnu rien qu’à la façon dont il tape son message en MORSE !!! Comme les pianistes, d’où le surnom de « Pianiste ».
Ces opérateurs radio clandestins sont l’objet d'une lutte sans pitié de la part des Allemands, leur espérance de vie ne dépassant souvent pas les six mois en territoire ennemi. A travers tout le territoire, s’ils n’ont pas été dénoncés, les menaces premières sont les voitures allemandes équipées de « gonio » : système de repérage radiogoniométrique, avec antenne rotative. Avec trois d’entre elles, en cumulant leurs données par triangulation, les Allemands peuvent rapidement localiser un secteur d’où les ondes sont émises, puis repérer l’endroit où l’émission est de plus en plus intense.
Pour protéger les opérateurs clandestins, un système de surveillance est mis en place. A Cuiseaux, aucun opérateur n’a été capturé ni dénoncé.
A la place de l’usine construite après-guerre, de l’autre côté de la rue face à la plaine, il y avait des jardins ouvriers. Pour faire disparaître les containers des parachutages, certains ont été découpés dans l’atelier mécanique de l’usine et les morceaux enterrés dans une partie de ce terrain réservé aux jardiniers du village. Une anecdote à ce sujet, après le premier parachutage au terrain CHIMENE (nuit du 26/27 octobre 1942) : lorsque que les Alliés débarquent en Afrique du Nord le 8 novembre 1942, les troupes allemandes envahissant la Zone Libre traversent de nouveau Cuiseaux le 11 novembre en 1942 en direction du Sud. Au même moment, dans l’atelier, des containers sont encore découpés au chalumeau et sont enfouis dans les jardins.
Légende photos :
- Place du champ de foire © Collection privée de Fred Lainé
- Champ de foire © Collection privée de Fred Lainé
Anciens jardins où sont enterrés les containers de parachutages découpés et écurie qui a servi de cache pour les radios clandestins
Bâtiment de l’ancienne écurie des établissements Morey, construit à la fin des années 30 au fond du champ de foire. Il a abrité des opérateurs radio clandestins sous ses combles. En effet, dans Cuiseaux, les opérateurs radio ont bénéficié de plusieurs caches (Chez Mr MOUREY, CABAILLOD et TABARD).
Depuis leur abri, les opérateurs échangent des messages codés avec Londres depuis juin 1940 ou Alger dès la fin 1943. L’opérateur nommé « la Station » échange avec « la Centrale » basé en territoire allié. Equipé d’un matériel puissant, l’opérateur doit utiliser des ondes qui ne doivent pas être captées par l’ennemi. C’est donc avec des ondes courtes et le principe de radiotélégraphie avec le MORSE que les messages sont échangés. Ils transportent leur matériel dans une banale valise pour faciliter le transport et le camouflage lors des voyages, surnommé « le piano ».
Les opérateurs peuvent être un homme ou une femme.
A l’instant prévu depuis Londres ou Alger, l’opérateur radio lance sur les ondes prévues son indicatif d’appel. Dès que « la Centrale » l’a capté, à son tour elle répond par son propre signal. L’échange peut alors commencer. Chaque opérateur possède son numéro identifiant et son code secret. Au fil du temps, l’opérateur peut être reconnu rien qu’à la façon dont il tape son message en MORSE !!! Comme les pianistes, d’où le surnom de « Pianiste ».
Ces opérateurs radio clandestins sont l’objet d'une lutte sans pitié de la part des Allemands, leur espérance de vie ne dépassant souvent pas les six mois en territoire ennemi. A travers tout le territoire, s’ils n’ont pas été dénoncés, les menaces premières sont les voitures allemandes équipées de « gonio » : système de repérage radiogoniométrique, avec antenne rotative. Avec trois d’entre elles, en cumulant leurs données par triangulation, les Allemands peuvent rapidement localiser un secteur d’où les ondes sont émises, puis repérer l’endroit où l’émission est de plus en plus intense.
Pour protéger les opérateurs clandestins, un système de surveillance est mis en place. A Cuiseaux, aucun opérateur n’a été capturé ni dénoncé.
A la place de l’usine construite après-guerre, de l’autre côté de la rue face à la plaine, il y avait des jardins ouvriers. Pour faire disparaître les containers des parachutages, certains ont été découpés dans l’atelier mécanique de l’usine et les morceaux enterrés dans une partie de ce terrain réservé aux jardiniers du village. Une anecdote à ce sujet, après le premier parachutage au terrain CHIMENE (nuit du 26/27 octobre 1942) : lorsque que les Alliés débarquent en Afrique du Nord le 8 novembre 1942, les troupes allemandes envahissant la Zone Libre traversent de nouveau Cuiseaux le 11 novembre en 1942 en direction du Sud. Au même moment, dans l’atelier, des containers sont encore découpés au chalumeau et sont enfouis dans les jardins.
Légende photos :
- Place du champ de foire © Collection privée de Fred Lainé
- Champ de foire © Collection privée de Fred Lainé
Situation sur le Plan
Coordonnées
Champ de foire - Site n°10
Rue du Parc
71480
CUISEAUX