Fontainebrux - Site n°3
Site n°3 : Fontainebrux
Un lieu évoque le Camp FTP « Francis », qui deviendra le « Camp Gambetta » puis le Bataillon « Pierre Semard ».
Lieu 5 - Mémorial
Rue Derrière - Coordonnées GPS (N 46.70615°, E 5.41128°)
Un mémorial est implanté sur « l’aire de la Résistance », à l’entrée nord de Fontainebrux, en venant de Bletterans, à proximité du bois où était installé le camp. Un panneau d’interprétation réalisé par des scolaires de Larnaud, évoque l’histoire du camp.
L’histoire du Camp Gambetta
Légende photos :
- Monument à la mémoire du Bataillon FTP Pierre Semard (Groupe Francis) © Collection privée Michel Debost
- Le panneau d'interprétation du camp © Collection privée de Michel Debost
Témoignage de Georges Bertiller "Louis Bertin"
Un lieu évoque le Camp FTP « Francis », qui deviendra le « Camp Gambetta » puis le Bataillon « Pierre Semard ».
Lieu 5 - Mémorial
Rue Derrière - Coordonnées GPS (N 46.70615°, E 5.41128°)
Un mémorial est implanté sur « l’aire de la Résistance », à l’entrée nord de Fontainebrux, en venant de Bletterans, à proximité du bois où était installé le camp. Un panneau d’interprétation réalisé par des scolaires de Larnaud, évoque l’histoire du camp.
L’histoire du Camp Gambetta
André Guipet « Francis » est militant communiste et agriculteur à Mouthier en Bresse. Il diffuse l’Humanité clandestine et réussit depuis le printemps 1943 une série de sabotages sur la ligne ferroviaire Dole-Chalon. Quand les gendarmes viennent l’arrêter le 19 mai 1943, il leur échappe et rejoint à Frangy, Paul Buatois, également agriculteur et responsable FTP dans le nord louhannais (cf Parcours de Mémoire Bresse bourguignonne site n°2). Celui-ci le dirige vers le maquis FTP de Berzé la Ville, dans le Mâconnais. Là-bas des amitiés se nouent et huit maquisards reviennent, en Bresse, en juillet 1943 et envisagent de créer un maquis localement.
Ce groupe Francis est constitué de deux militants communistes, André Guipet et Jean Barbier, deux ouvriers lyonnais, dont “Louis BERTIN”, Georges Bertiller dit Louis, membres des MUR, et d’autres réfractaires. Il s’installe dans la forêt à proximité de Fontainebrux, dans le bois des Vernes.
Francis en connaît les moindres sentiers. C’est le même Paul Buatois, qui lui indique l’endroit, près d’une ferme abandonnée qui possède un point d’eau. La complicité alentour dont Francis bénéficie est une des raisons de l’implantation du camp.
La ferme du père Broux, proche sert :
- de point de ralliement,
- de base de ravitaillement,
- de centre de soins : visites du Dr Perrodin de Bletterans, opération par le Dr Jean Michel, de Lons le Saunier, sans anesthésie, du blessé par balle Louis Bertin,
- de centre de « renseignements » : écoute de la BBC, alertes..
Les sabotages reprennent dès le mois d’août 1943. (13 opérations entre août et janvier 1944, tel le fameux train de permissionnaires allemands le 23 septembre 1943 à Authumes – cf Parcours de Mémoire Bresse bourguignonne - site n°6 ).
Le Maquis FTP Francis en juillet 1943 est le premier maquis combattant du Jura. Il prend le nom de Camp GAMBETTA en février 1944. Il forme en juillet 44 le bataillon PIERRE SEMARD, lorsqu’un autre maquis, dirigé par Jean Gautheron vient s’installer près d’eux, à Bletterans, le 20 juillet 1944.
Ce groupe Francis est constitué de deux militants communistes, André Guipet et Jean Barbier, deux ouvriers lyonnais, dont “Louis BERTIN”, Georges Bertiller dit Louis, membres des MUR, et d’autres réfractaires. Il s’installe dans la forêt à proximité de Fontainebrux, dans le bois des Vernes.
Francis en connaît les moindres sentiers. C’est le même Paul Buatois, qui lui indique l’endroit, près d’une ferme abandonnée qui possède un point d’eau. La complicité alentour dont Francis bénéficie est une des raisons de l’implantation du camp.
La ferme du père Broux, proche sert :
- de point de ralliement,
- de base de ravitaillement,
- de centre de soins : visites du Dr Perrodin de Bletterans, opération par le Dr Jean Michel, de Lons le Saunier, sans anesthésie, du blessé par balle Louis Bertin,
- de centre de « renseignements » : écoute de la BBC, alertes..
Les sabotages reprennent dès le mois d’août 1943. (13 opérations entre août et janvier 1944, tel le fameux train de permissionnaires allemands le 23 septembre 1943 à Authumes – cf Parcours de Mémoire Bresse bourguignonne - site n°6 ).
Le Maquis FTP Francis en juillet 1943 est le premier maquis combattant du Jura. Il prend le nom de Camp GAMBETTA en février 1944. Il forme en juillet 44 le bataillon PIERRE SEMARD, lorsqu’un autre maquis, dirigé par Jean Gautheron vient s’installer près d’eux, à Bletterans, le 20 juillet 1944.
Légende photos :
- Monument à la mémoire du Bataillon FTP Pierre Semard (Groupe Francis) © Collection privée Michel Debost
- Le panneau d'interprétation du camp © Collection privée de Michel Debost
Témoignage de Georges Bertiller "Louis Bertin"
« Le campement était constitué d’une tente de 4 places prêtée par Edmond Dutheil et de 3 tentes individuelles, en attendant que nous construisions une sorte de petite baraque de branchage. Le matériel se composait d’une marmite prêtée par Jules Blanc et d’un bidon de 2 litres appartenant à Francis.
Notre armement se réduisait à trois revolvers et une mitraillette. Quelques temps après, nous obtenions deux grenades remises par Jules Blanc. (Paul Buatois)
Pour acheter à manger, nous ne possédions que notre argent personnel qui fut bientôt dépensé. Francis avait heureusement plus d’argent que nous autres, ce qui nous permis de nous nourrir en attendant l’argent promis par la direction du camp de Cluny (2500 F par mois et par homme). Nous n’avons d’ailleurs jamais reçu cet argent.
Nous étions installés dans un bois. Pour l’eau potable, nous allions le chercher dans le puits d’une ferme abandonnée (la ferme Bernard) sur la commune de Saillenard ( S.& L.). Pour la toilette, vite faite, nous avions un petit ruisseau.
Un matin, alors que nous faisions chauffer du chocolat, apporté de Cluny (origine Secours Populaire Français), à cause de la fumée dégagée par ce feu, (il avait plu dans la nuit), nous fûmes totalement surpris par trois habitants de Fontainebrux, que nous ne connaissions pas. Heureusement pour nous, ces gens étaient de vrais français. Après quelques discussions, l’un partit nous chercher une grosse miche de pain, un autre revint avec des pommes de terre et le troisième nous ramena de l’huile pour graisser et entretenir nos armes.
Par Jules Blanc et certains habitants, nous fîmes connaissance avec le boulanger, le boucher et l’épicier qui acceptèrent de nous ravitailler mais en payant et en fournissant des tickets de ravitaillement. Il nous fallut alors commencer à “faire” les mairies pour les tickets et les postes pour l’argent. » (source : site web de L’association du Musée de la Résistance à Nantua : www .resistance-ain-jura.com)
Notre armement se réduisait à trois revolvers et une mitraillette. Quelques temps après, nous obtenions deux grenades remises par Jules Blanc. (Paul Buatois)
Pour acheter à manger, nous ne possédions que notre argent personnel qui fut bientôt dépensé. Francis avait heureusement plus d’argent que nous autres, ce qui nous permis de nous nourrir en attendant l’argent promis par la direction du camp de Cluny (2500 F par mois et par homme). Nous n’avons d’ailleurs jamais reçu cet argent.
Nous étions installés dans un bois. Pour l’eau potable, nous allions le chercher dans le puits d’une ferme abandonnée (la ferme Bernard) sur la commune de Saillenard ( S.& L.). Pour la toilette, vite faite, nous avions un petit ruisseau.
Un matin, alors que nous faisions chauffer du chocolat, apporté de Cluny (origine Secours Populaire Français), à cause de la fumée dégagée par ce feu, (il avait plu dans la nuit), nous fûmes totalement surpris par trois habitants de Fontainebrux, que nous ne connaissions pas. Heureusement pour nous, ces gens étaient de vrais français. Après quelques discussions, l’un partit nous chercher une grosse miche de pain, un autre revint avec des pommes de terre et le troisième nous ramena de l’huile pour graisser et entretenir nos armes.
Par Jules Blanc et certains habitants, nous fîmes connaissance avec le boulanger, le boucher et l’épicier qui acceptèrent de nous ravitailler mais en payant et en fournissant des tickets de ravitaillement. Il nous fallut alors commencer à “faire” les mairies pour les tickets et les postes pour l’argent. » (source : site web de L’association du Musée de la Résistance à Nantua : www .resistance-ain-jura.com)
Itinéraire vers :
Rue Derrière
39140
FONTAINEBRUX
Coordonnées GPS
Latitude : 46.70598
Longitude : 5.41134
Coordonnées
Fontainebrux - Site n°3
Rue Derrière
39140
FONTAINEBRUX