Maison de Tabard - Site n°8
Site n° 8 : Maison de Tabard
Lieu de transit des passagers clandestins dont Vincent AURIOL
Une maison de Cuiseaux qui fait partie de l'Histoire de la Résistance. Accolée à l'ancienne usine Morey, cette demeure a vu transiter dans ses murs les passagers clandestins en route ou en provenance du terrain ORION. C'était la résidence de Mr TABARD, résistant adjoint de Bernard MOREY. Elle a vu passer entre autres le Président de la République Vincent AURIOL en partance pour l'Angleterre et la France Libre. Des radios clandestins ont opéré depuis cette maison.
Noms de personnalités de la Résistance qui ont transitées par Cuiseaux :
Emmanuel d’ASTIER de la VIGERIE, Pascal COPPEAU, BOURGES MAUNOURY, GAILLARD, Vincent AURIOL, Marc RUCART, MANGIN, CAMBAS, LEICHTENSCHNEIDER, Major VIC, le Colonel britannique Richard HESLOP alias XAVIER et sa secrétaire, Albert GAZIER, LECOMPTE, BOINET, BOLLAERT, SERAULS, CASANOVA, AUBRAC, MAILLET, GUILLERMIN, BURDE, Colonel MARY, LAFOND, Commandant ARMAND PHILIPPE et plusieurs officiers et sous-officiers alliés.
RESEAU MARQUIS :
Le réseau aux ordres de Paul RIVIERE alias MARQUIS, prend son nom lors de sa prise de commandement du service de la SAP : Section des Atterrissages et des Parachutages. Le réseau doit assurer le transport et la distribution de renseignements, de matériels (radiocommunication, armement, argent, explosifs, etc.). Il servira également de moyen de transport d'agents ou de personnalités, dans le but, soit de les exfiltrer vers Londres ou Alger, soit d'amener en France des officiers spécifiquement entraînés ou personnalités.
Terrain ORION :
(témoignages de Bernard MOREY, tirés de "Le Voyageur Egaré")
"Situé dans la région de Bletterans, près de Nance et Cosges, au bord de la RD58 au lieu-dit Aiguis. Il est actif à partir du 20/03/1943 après l’abandon des deux premiers terrains à la suite de l’activité allemande pour les trouver : terrains COURGETTE près de Villevieux et AURORE ou LEONTINE près de Ruffey (tous deux près de Bletterans). Il y aura sept opérations d’atterrissage dans le Jura dont quatre à ORION.
La Section Atterrissage et Parachutage : SAP, est commandé par Raymond FASSIN alias « SIF ». Dans le Jura, il est secondé par Paul RIVIERE alias « Charles-Henri » qui a la charge de choisir les terrains et est responsables de la plupart des atterrissages. La SAP regroupe une cinquantaine de Résistants répartis entre les missions de réception des avions, protection, transport et hébergement des passagers. Près du terrain, ces derniers sont logés chez les sœurs BERGEROTS de Villevieux, « les demoiselles de Villevieux ». La population locale soutient et ravitaille la Résistance.
Le groupe de Cuiseaux est affecté à la SAP du réseau MARQUIS courant juin 1943. Les Résistants du village sont chargés de la réception, de l’hébergement et du transport des passagers. Ce dernier est effectué par une bétaillère de l’usine Morey conduite par Georges TOUILLIEZ. Le groupe n’a pas en charge la protection du terrain qui est confiée aux groupes de la région de Bletterans : Groupe BESSON du lieutenant Paul SIMONIN du 151ème RI de l’Armée d’Armistice caserné à Lons-le-Saunier ou Groupe Franc du Jura voire les Gendarmes de la brigade du village.
… venant de Londres ou d’Alger, ou y allant, de nombreux responsables des différents réseaux ou des anciens partis, car quand il en part 10, il en arrive autant que nous devons diriger sur les lieux assignés pour leurs missions.
Lors de ces arrivées, c’était alors le grand rassemblement amical chez TABARD, où nous nous partageons le saucisson traditionnel arrosé de vin rouge. Nos passagers n’ont pas oublié ces moments de fraternité indicible. TABARD et moi (Bernard MOREY) confisquons consciencieusement tous les revolvers de nos hôtes provisoires, que nous ne voulons pas lâcher dans la nature avec ces objets compromettants.
Il n’y a eu qu’une seule fausse note. CHARLES-HENRI m’a demandé de charger CABAILLOT de ne pas laisser se disperser les passagers sur ORION, de manière à ne pas retarder l’avion. L’un d’eux a dit à son « ange-gardien » qu’il ne veut pas se laisser commander par un "bouseux". Le bouseux a répliqué par un coup de poing dans la figure de ce prétentieux récalcitrant, dont je tairai le nom.
1er ATTERRISSAGE :
Le 14 septembre 1943, nous avons un premier atterrissage qui se passe sans encombre. Nous avons une douzaine de passagers que nous emmenons dans un camion gazo à bestiaux. Ce n’est pas très confortable, mais la guerre comme à la guerre. Le chauffeur connait parfaitement la région et zigzague à travers les petits chemins de Bresse. Nous ne ferons jamais de mauvaise rencontre sur les 80km aller et retour que nous avons à parcourir dans la nuit claire, tous feux éteints.
2e ATTERRISSAGE :
Deux avions Hudsons atterrissent sur ORION. En l’absence de Paul RIVIERE, l’opération est sous la responsabilité de Bernard MOREY et de Fernand MARILLER alias « PAUL » fromager de Villevieux. 18 passagers.
Le 17 octobre 1943, je suis allé jouer au football contre l’Eveil Sportif de Lyon. Nous avons gagné 7 à 0. On est en période de pleine lune, mais comme il pleut tellement, j’accompagne quand même l’équipe dont je suis capitaine. Nous rentrons vers 9h00 le soir par le train. En descendant sur le quai, j’aperçois tout un rassemblement de gens bizarres qui arrivent en même temps que nous. J’ai peur que ce soit la Gestapo mais j’aperçois Daniel (Pierre BOUTOULE) qui me dit «mais tu n’as pas été prévenu ? Absolument pas. C’est certainement pour demain».
Daniel a neuf colis comme on dit en parlant des passagers. Nous allons tous chez TABARD pour donner à chacun une destination et un lit pour la nuit. Je n’ai aucune peine à reconnaître l’un des arrivants malgré sa barbe, il s’agit de Vincent AURIOL « Monsieur le Ministre, lui dis-je, nous sommes heureux de vous accueillir. Nous avons eu il y a peu de temps l’un de vos collègues, Mr Marc RUCART ». Vincent AURIOL, après son départ, s’inquiète alors à mon sujet « ce jeune homme aux yeux bleus, êtes-vous sûr de lui, ». On le rassure tout à fait.
Notre message est « le chien sanglote à hurler » mais passe à la BBC sous cette forme « deux chiens sangloteront à hurler ». C’est pourquoi nous devons prendre au train du soir une nouvelle fournée de colis, ce qui nous fait dix-huit passagers en tout. Tout se passe bien, pour ce double atterrissage qui est sans doute unique à la Résistance. C’est aussi le plus fort contingent de passagers à deux pattes que transportera en ces temps héroïques notre bétaillère.
En fait, beaucoup attendent en vain car nous n’avons pas beaucoup d’opérations. J’ai dû conduire RUCART, un Écossais et JEAN-PAUL, un radio qui a une balle dans l’épaule et qui s’est évadé dans des conditions un peu trop mystérieuses de la Gestapo de Lyon, à Bourg-en-Bresse où les attendait mon ami Mémé BROYER qui a en charge le terrain clandestin AIGLE près de Pont-de-Vaux, en bordure de Saône.
3e ATTERRISSAGE :
Le 8 février 1944, départ de Lucie et Raymond AUBRAC et de John BROUGH le pilote anglais.
Nous avons une opération d’atterrissage à la lune de février. Le temps est mauvais et l’avion s’embourbe en allant reprendre sa ligne de décollage. Tous les moyens possibles sont mis en œuvre pour dégager l’appareil, bœufs, plateaux de maçons, et au bout de plusieurs heures les efforts sont enfin couronnés de succès. Mais le pilote n’accepte de décoller qu’avec trois passagers, John, Lucie Aubrac et son mari, qu’elle a fait libérer elle-même par les Groupes Francs de Lyon des griffes de la Gestapo. Le terrain est littéralement labouré, mais la neige commence à tomber, et deux heures après on ne voit plus aucune trace.
Une nouvelle opération nous est annoncée pour la lune de mars, mais l’avion ne viendra pas. Notre message est : la primevère refleurira. Mais il ne passe qu’une seule fois à 13h00 sous cette forme : la primevère refleurira, nous disons, la primevère refleurira seulement si son lit est bien sec. Je ne suis pas content de JOHN qui a raconté des histoires en arrivant à Londres, comme si nous pouvions disposer d’un aérodrome en parfait état !
Le message de l’opération est « nous partirons dans l’ivresse », que Lucie AUBRAC reprendra pour titre d’un de ses livres traitant de ces faits. Le couple avait leur petit garçon et Lucie était enceinte prête à accoucher. Avec eux et JOHN, il y avait 5 autres passagers qui n’ont pu partir. À la suite de l’embourbement de l’avion, le terrain ORION est abandonné et il n’y aura plus aucun atterrissage dans le Jura. Le responsable Paul RIVIERE a frôlé le Conseil de Guerre pour cet incident qui aurait pu avoir de graves conséquences...
Légende photos :
- Archives Amis de Cuisel perron © Collection Amis de Cuisel
- Maison de Tabard © Collection privée de Fred Lainé
Une maison de Cuiseaux qui fait partie de l'Histoire de la Résistance. Accolée à l'ancienne usine Morey, cette demeure a vu transiter dans ses murs les passagers clandestins en route ou en provenance du terrain ORION. C'était la résidence de Mr TABARD, résistant adjoint de Bernard MOREY. Elle a vu passer entre autres le Président de la République Vincent AURIOL en partance pour l'Angleterre et la France Libre. Des radios clandestins ont opéré depuis cette maison.
Noms de personnalités de la Résistance qui ont transitées par Cuiseaux :
Emmanuel d’ASTIER de la VIGERIE, Pascal COPPEAU, BOURGES MAUNOURY, GAILLARD, Vincent AURIOL, Marc RUCART, MANGIN, CAMBAS, LEICHTENSCHNEIDER, Major VIC, le Colonel britannique Richard HESLOP alias XAVIER et sa secrétaire, Albert GAZIER, LECOMPTE, BOINET, BOLLAERT, SERAULS, CASANOVA, AUBRAC, MAILLET, GUILLERMIN, BURDE, Colonel MARY, LAFOND, Commandant ARMAND PHILIPPE et plusieurs officiers et sous-officiers alliés.
RESEAU MARQUIS :
Le réseau aux ordres de Paul RIVIERE alias MARQUIS, prend son nom lors de sa prise de commandement du service de la SAP : Section des Atterrissages et des Parachutages. Le réseau doit assurer le transport et la distribution de renseignements, de matériels (radiocommunication, armement, argent, explosifs, etc.). Il servira également de moyen de transport d'agents ou de personnalités, dans le but, soit de les exfiltrer vers Londres ou Alger, soit d'amener en France des officiers spécifiquement entraînés ou personnalités.
Terrain ORION :
(témoignages de Bernard MOREY, tirés de "Le Voyageur Egaré")
"Situé dans la région de Bletterans, près de Nance et Cosges, au bord de la RD58 au lieu-dit Aiguis. Il est actif à partir du 20/03/1943 après l’abandon des deux premiers terrains à la suite de l’activité allemande pour les trouver : terrains COURGETTE près de Villevieux et AURORE ou LEONTINE près de Ruffey (tous deux près de Bletterans). Il y aura sept opérations d’atterrissage dans le Jura dont quatre à ORION.
La Section Atterrissage et Parachutage : SAP, est commandé par Raymond FASSIN alias « SIF ». Dans le Jura, il est secondé par Paul RIVIERE alias « Charles-Henri » qui a la charge de choisir les terrains et est responsables de la plupart des atterrissages. La SAP regroupe une cinquantaine de Résistants répartis entre les missions de réception des avions, protection, transport et hébergement des passagers. Près du terrain, ces derniers sont logés chez les sœurs BERGEROTS de Villevieux, « les demoiselles de Villevieux ». La population locale soutient et ravitaille la Résistance.
Le groupe de Cuiseaux est affecté à la SAP du réseau MARQUIS courant juin 1943. Les Résistants du village sont chargés de la réception, de l’hébergement et du transport des passagers. Ce dernier est effectué par une bétaillère de l’usine Morey conduite par Georges TOUILLIEZ. Le groupe n’a pas en charge la protection du terrain qui est confiée aux groupes de la région de Bletterans : Groupe BESSON du lieutenant Paul SIMONIN du 151ème RI de l’Armée d’Armistice caserné à Lons-le-Saunier ou Groupe Franc du Jura voire les Gendarmes de la brigade du village.
… venant de Londres ou d’Alger, ou y allant, de nombreux responsables des différents réseaux ou des anciens partis, car quand il en part 10, il en arrive autant que nous devons diriger sur les lieux assignés pour leurs missions.
Lors de ces arrivées, c’était alors le grand rassemblement amical chez TABARD, où nous nous partageons le saucisson traditionnel arrosé de vin rouge. Nos passagers n’ont pas oublié ces moments de fraternité indicible. TABARD et moi (Bernard MOREY) confisquons consciencieusement tous les revolvers de nos hôtes provisoires, que nous ne voulons pas lâcher dans la nature avec ces objets compromettants.
Il n’y a eu qu’une seule fausse note. CHARLES-HENRI m’a demandé de charger CABAILLOT de ne pas laisser se disperser les passagers sur ORION, de manière à ne pas retarder l’avion. L’un d’eux a dit à son « ange-gardien » qu’il ne veut pas se laisser commander par un "bouseux". Le bouseux a répliqué par un coup de poing dans la figure de ce prétentieux récalcitrant, dont je tairai le nom.
1er ATTERRISSAGE :
Le 14 septembre 1943, nous avons un premier atterrissage qui se passe sans encombre. Nous avons une douzaine de passagers que nous emmenons dans un camion gazo à bestiaux. Ce n’est pas très confortable, mais la guerre comme à la guerre. Le chauffeur connait parfaitement la région et zigzague à travers les petits chemins de Bresse. Nous ne ferons jamais de mauvaise rencontre sur les 80km aller et retour que nous avons à parcourir dans la nuit claire, tous feux éteints.
2e ATTERRISSAGE :
Deux avions Hudsons atterrissent sur ORION. En l’absence de Paul RIVIERE, l’opération est sous la responsabilité de Bernard MOREY et de Fernand MARILLER alias « PAUL » fromager de Villevieux. 18 passagers.
Le 17 octobre 1943, je suis allé jouer au football contre l’Eveil Sportif de Lyon. Nous avons gagné 7 à 0. On est en période de pleine lune, mais comme il pleut tellement, j’accompagne quand même l’équipe dont je suis capitaine. Nous rentrons vers 9h00 le soir par le train. En descendant sur le quai, j’aperçois tout un rassemblement de gens bizarres qui arrivent en même temps que nous. J’ai peur que ce soit la Gestapo mais j’aperçois Daniel (Pierre BOUTOULE) qui me dit «mais tu n’as pas été prévenu ? Absolument pas. C’est certainement pour demain».
Daniel a neuf colis comme on dit en parlant des passagers. Nous allons tous chez TABARD pour donner à chacun une destination et un lit pour la nuit. Je n’ai aucune peine à reconnaître l’un des arrivants malgré sa barbe, il s’agit de Vincent AURIOL « Monsieur le Ministre, lui dis-je, nous sommes heureux de vous accueillir. Nous avons eu il y a peu de temps l’un de vos collègues, Mr Marc RUCART ». Vincent AURIOL, après son départ, s’inquiète alors à mon sujet « ce jeune homme aux yeux bleus, êtes-vous sûr de lui, ». On le rassure tout à fait.
Notre message est « le chien sanglote à hurler » mais passe à la BBC sous cette forme « deux chiens sangloteront à hurler ». C’est pourquoi nous devons prendre au train du soir une nouvelle fournée de colis, ce qui nous fait dix-huit passagers en tout. Tout se passe bien, pour ce double atterrissage qui est sans doute unique à la Résistance. C’est aussi le plus fort contingent de passagers à deux pattes que transportera en ces temps héroïques notre bétaillère.
En fait, beaucoup attendent en vain car nous n’avons pas beaucoup d’opérations. J’ai dû conduire RUCART, un Écossais et JEAN-PAUL, un radio qui a une balle dans l’épaule et qui s’est évadé dans des conditions un peu trop mystérieuses de la Gestapo de Lyon, à Bourg-en-Bresse où les attendait mon ami Mémé BROYER qui a en charge le terrain clandestin AIGLE près de Pont-de-Vaux, en bordure de Saône.
3e ATTERRISSAGE :
Le 8 février 1944, départ de Lucie et Raymond AUBRAC et de John BROUGH le pilote anglais.
Nous avons une opération d’atterrissage à la lune de février. Le temps est mauvais et l’avion s’embourbe en allant reprendre sa ligne de décollage. Tous les moyens possibles sont mis en œuvre pour dégager l’appareil, bœufs, plateaux de maçons, et au bout de plusieurs heures les efforts sont enfin couronnés de succès. Mais le pilote n’accepte de décoller qu’avec trois passagers, John, Lucie Aubrac et son mari, qu’elle a fait libérer elle-même par les Groupes Francs de Lyon des griffes de la Gestapo. Le terrain est littéralement labouré, mais la neige commence à tomber, et deux heures après on ne voit plus aucune trace.
Une nouvelle opération nous est annoncée pour la lune de mars, mais l’avion ne viendra pas. Notre message est : la primevère refleurira. Mais il ne passe qu’une seule fois à 13h00 sous cette forme : la primevère refleurira, nous disons, la primevère refleurira seulement si son lit est bien sec. Je ne suis pas content de JOHN qui a raconté des histoires en arrivant à Londres, comme si nous pouvions disposer d’un aérodrome en parfait état !
Le message de l’opération est « nous partirons dans l’ivresse », que Lucie AUBRAC reprendra pour titre d’un de ses livres traitant de ces faits. Le couple avait leur petit garçon et Lucie était enceinte prête à accoucher. Avec eux et JOHN, il y avait 5 autres passagers qui n’ont pu partir. À la suite de l’embourbement de l’avion, le terrain ORION est abandonné et il n’y aura plus aucun atterrissage dans le Jura. Le responsable Paul RIVIERE a frôlé le Conseil de Guerre pour cet incident qui aurait pu avoir de graves conséquences...
Légende photos :
- Archives Amis de Cuisel perron © Collection Amis de Cuisel
- Maison de Tabard © Collection privée de Fred Lainé
Situation sur le Plan
Coordonnées
Maison de Tabard - Site n°8
3, chemin de ronde
71480
CUISEAUX