Montcony - Site n°1

  • Henri Vincent, Capitaine VIC. Cliché tiré de sa carte professionnelle de Sous-Préfet de Louhans - Site n°1
  • Ecole de Montcony, qui servit de chapelle ardente pour les cercueils des pilotes britanniques - Lieu n°1
  • Plaque mémorielle sur l'école de Montcony - Lieu n°1
  • Les 8 cercueils britanniques dans la salle de classe d'Henri Vincent - Lieu n°1
  • Foule venue des villages bressans devant l'école entre le 23 et le 26 octobre 1942 - Lieu n°1
  • Les cercueils des pilotes britanniques en route pour le cimetière de Montcony sur des chars à bœuf, le lundi 26 octobre 1942 - Lieu n°1
  • Tombes des 8 aviateurs britanniques au cimetière de Montcony - Lieu n°2
  • Autour des débris du Halifax, entrée Nord de Montcony entre les 24 et 26 octobre 1942 - Lieu n°3
  • Mémorial, sortie nord de Montcony, sur la route Frangy, sur le site du crash de l'avion britannique - Lieu n°3
Henri Vincent, Capitaine VIC. Cliché tiré de sa carte professionnelle de Sous-Préfet de Louhans - Site n°1Ecole de Montcony, qui servit de chapelle ardente pour les cercueils des pilotes britanniques - Lieu n°1Plaque mémorielle sur l'école de Montcony - Lieu n°1Les 8 cercueils britanniques dans la salle de classe d'Henri Vincent - Lieu n°1Foule venue des villages bressans devant l'école entre le 23 et le 26 octobre 1942 - Lieu n°1Les cercueils des pilotes britanniques en route pour le cimetière de Montcony sur des chars à bœuf, le lundi 26 octobre 1942 - Lieu n°1Tombes des 8 aviateurs britanniques au cimetière de Montcony - Lieu n°2Autour des débris du Halifax, entrée Nord de Montcony entre les 24 et 26 octobre 1942 - Lieu n°3 Mémorial, sortie nord de Montcony, sur la route Frangy, sur le site du crash de l'avion britannique - Lieu n°3
Site n°1 : Montcony 
Trois lieux évoquent l’explosion en vol et l’écrasement au sol d’un bombardier anglais de type « Halifax »  le 23 octobre 1942, les obsèques des 8 aviateurs britanniques qui constituaient l’équipage, et la naissance de l’esprit de résistance en Bresse avec le rôle du directeur d’école/ secrétaire de mairie Henri Vincent (futur Capitaine Vic, chef de la Résistance bressanne).

Légende photo :
- Henri Vincent, le capitaine VIC. Cliché tiré de sa carte professionnelle de sous-préfet de Louhans © Collection privée de Michel Debost


Lieu 1 - Ecole de Montcony 
Route de Frangy - Coordonées GPS (N 46.69925°, E 5.29308°).
L’école qui servit de chapelle ardente et sera considérée comme le « berceau de la Résistance Louhannaise ».

Légende photos : 
- L'école de Montcony, qui servit de chapelle ardente pour les cercueils des pilotes britanniques © Collection privée de Michel Debost
- Plaque mémorielle sur l'école de Montcony, indiquant qu'elle fut « le berceau de la Résistance bressanne » © Collection privée de Michel Debost
- Les 8 cercueils dans la salle de classe d'Henri Vincent © Collection privée de Michel Debost
- La foule venue des villages de Bresse devant l'école, entre le 23 et le 26 octobre 1942 © Collection privée de Michel Debost
- Les cercueils des pilotes britanniques en route pour le cimetière de Montcony sur des chars à boeufs, le lundi 26 octobre 1942 © Collection privée de Michel Debost 


Lieu 2 - Cimetière et tombes
Rue de l'église - Coordonnées GPS (N 46.70030°, E 5.29108°)
Pendant la cérémonie d’inhumation, en présence de plusieurs milliers de personnes, des jeunes filles du collège de Louhans (dont Mademoiselle Françoise Gaudillère) et quelques élèves du Cours Complémentaire de Saint Germain du Bois, accompagnés de leur directeur Claude Foret entonnent le God Save the King et la Marseillaise, ce qui leur vaudra d’être sanctionnés par l’Inspecteur d’ Académie vichyssois Delrieu. (Exclusion du collège pour Mlle Gaudillère et une de ses camarades, et blâme pour Claude Foret). Sur Claude Foret et sa mort tragique, voir site n° 12 du Parcours de Mémoire Bresse bourguignonne.

Légende photo :
- Les tombes des 8 aviateurs britanniques au cimetière de Montcony © Collection privée de Michel Debost 


Lieu 3 - Stèle
Route de Frangy - Coordonnées GPS (N 46.702°, E 5.29466°)
La stèle sur le terrain où l’avion s’écrasa et où Henri Vincent, en sa qualité de secrétaire de mairie, organisa avec les habitants du village, la récupération des corps démembrés des 8 aviateurs britanniques.

Légende photos : 
- Autour des débris du Halifax, à l'entrée nord de Montcony, entre le 24 et le 26 octobre 1942 © Collection privée de Michel Debost
- Le mémorial, à la sortie nord de Montcony, sur la route de Frangy, sur le site du crash de l'avion britannique © Collection personnelle de Michel Debost 


Article
L’histoire héroïque de “capitaine Vic”, chef de la Résistance en Bresse ©  Sandrine MICHELIER/ Michel DEBOST- Journal de Saône-et-Loire.  02 janv. 2021
« Henri Vincent était instituteur à Montcony mais l’histoire le retiendra sous le pseudonyme de Capitaine Vic, chef de la Résistance en Bresse. Un homme à l’incroyable sang-froid, devenu à la Libération sous-préfet de Louhans. 
24 octobre 1942. Un avion explose au-dessus du château de Montcony : un bombardier parti d’Angleterre pour des frappes en Italie du nord, est touché en survolant Dijon. L’explosion est entendue dans toute la Bresse, les flammes sont visibles jusqu’à Louhans. Les autorités de Vichy tentent d’étouffer l’affaire mais quelqu’un décide de récupérer les corps des huit membres d’équipage et d’installer une chapelle ardente à la mairie.
Cet homme, c’est Henri Vincent, 34 ans, directeur de l’école de Montcony et secrétaire de mairie, respecté et apprécié. Le lendemain, la population arrive de toute la Bresse pour honorer la mémoire des aviateurs alliés, 4 000 personnes assistent à leur enterrement. «Ce fut l’acte fondateur de la Résistance en Bresse », estime Michel Debost, historien local. «Un officier de l’armée de l’Air de Vichy, le commandant Chambonnet, assiste à ces obsèques, poursuit Michel Debost. Officiellement, il vient pour une inspection technique du bombardier écrasé. En réalité, c’est l’un des responsables régionaux de l’Armée secrète.» Une rencontre décisive, une population réceptive et un réseau qui se structure : la Bresse s’apprête à résister.
Un réseau d’instituteurs
Car cela fait déjà un an qu’Henri Vincent a rejoint la clandestinité. D’abord dans le mouvement Combat du Jura, puis dans celui de Saône-et-Loire. Le commandant Chambonnet charge Henri Vincent du recrutement des effectifs de l’Armée secrète en Bresse et ce dernier va s’appuyer sur le réseau des instituteurs. Ils sont 70, enseignants le jour, résistants la nuit, couverts par Aimé Daumas, chef de l’inspection primaire à Louhans, qui lui aussi mène une double vie. Pour Michel Debost, ce n’est pas un hasard si les “hussards noirs” sont si nombreux à s’engager : «Ils ont un attachement fort aux valeurs de la République, ils ont fait leur service militaire, souvent comme sous- officiers grâce à leur formation professionnelle. Ils sont également déjà organisés en syndicat et vont pouvoir recruter chez leurs anciens élèves.»
Se tenir prêts
C’est ce qu’il va se passer pendant deux ans, en attendant l’intervention des forces extérieures de De Gaulle. Henri Vincent, nommé chef de la résistance bressane par Chambonnet, recrute et structure les réseaux.  En juin 1944, il confie au patron des gendarmes du Louhannais, le lieutenant Maurice Giguet, dit “Condé”, les opérations militaires. Il soutient également l’action de Gaston Faisy, rédacteur en chef de L’Indépendant du Louhannais, qui, la nuit, imprime secrètement et à ses risques et périls, des tracts et des journaux clandestins comme «Le Coq enchaîné», diffusé entre Mâcon et Lyon. Lorsqu’arrive enfin le Débarquement, le capitaine Vic et Condé sont à la tête de 1 500 hommes et femmes prêts à passer à l’action. Pour armer ses troupes, Henri Vincent organise le 25 juin 1944 à Lays-sur-le-Doubs le parachutage de 112 tonnes d’armes et de munitions, larguées par une trentaine d’avions escortés par une cinquantaine d’avions de chasse.
Un sang froid à toute épreuve
Dans cette France occupée, Henri Vincent a fait preuve d’un sang froid à toute épreuve. Comme ce 15 mai 1944. Un gendarme résistant l’avertit : il vient de voir dans le bureau de la milice installée à Branges une carte qui recenserait les caches des maquisards. Une offensive serait imminente. Le Capitaine Vic, pour vérifier l’information, n’hésite pas à se rendre sur place. Grâce à un prétexte et à sa bonne réputation d’instituteur, il réussit à rentrer dans le bureau de l’officier et à voir la carte. En sortant, il fait déménager en urgence les repaires des résistants. L’été commence, les combats aussi. Henri Vincent se met en congés maladie - toujours couvert par son responsable hiérarchique - et «bascule pleinement dans la clandestinité».
À la Libération, il sera nommé sous-préfet de Louhans. Malgré une réintégration un peu forcée dans l’Éducation nationale quelques années plus tard, il continuera à se battre pour la reconnaissance de ses camarades. Ce que la France d’après-guerre, pressée de tourner la page, aura du mal à faire. Sous son impulsion, un monument en hommage aux résistants bressans est érigé à Louhans en 1954».
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Itinéraire vers :
60, rue de la Villebuguet
71500
MONTCONY
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Latitude : 46.69893
Longitude : 5.29357
Coordonnées
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