Plaque commémorative des fusillés du 13 juillet 1944 - Site n°11

Site n°11 : Plaque commémorative des fusillés du 13 juillet 1944

Le 13 juillet 1944, en matinée, une colonne allemande venant de la direction de Bourg-en-Bresse, après avoir traversé Cuiseaux rencontre une camionnette de la Résistance à la sortie nord du village. La colonne stoppe au niveau de la Ferme ROYER et poursuit à travers champs les maquisards qui abandonnent leur véhicule. Ils prennent la direction de la montagne jusqu’au Domaine Bel Air, ensemble de bâtiments fermiers au sommet de la première colline des contreforts du Revermont qu’ils incendient en représailles. Les Allemands vont jusqu’à la bordure du village de Chevreaux tout proche puis redescendent vers leurs véhicules pour reprendre leur chemin en direction de Lons-le-Saunier.
Mais en fin d’après-midi, cette même colonne ennemie revient à Cuiseaux pour cette fois des représailles. Trois maisons sont brûlées, trois autres partiellement. Les deux plus grandes rues sont fouillées maisons par maisons par les soldats hurlants et souvent ivres. Incendies, pillages, saccages et des viols sont commis par cette troupe. La population composée de vieillards, de femmes et d’enfants se cache, des hommes réussissent à fuir dans la montagne mais une grande partie d’entre eux est rassemblée dans la grande rue. Ils assistent à l’exécution de deux maquisards capturés quelques jours auparavant dans le Jura. Fusillés, ils sont défigurés par la suite. Un troisième, torturé, est exécuté à la sortie de Cuiseaux. Il s’agit de LECUYER Jean, capturé la veille lors de l’accrochage à « La Chapelle » du Groupe DUBOIS. Les deux Résistants jurassiens sont René GUICHARD et Armand MEYER, FTPF, arrêtés le 30 juin à la suite d’une action contre un instituteur collaborateur dans le Jura. A la fin de l’après-midi, 16 Cuiselliens sont arrêtés puis emmenés à la prison de Bourg-en-Bresse, 3 seront déportés, 1 seul en reviendra. Les incendies font rage et les Allemands repartent en direction de Bourg-en-Bresse le soir. Les habitants sont consternés par cette terrible journée et resteront marqués très longtemps. Au départ de la troupe, l’étang sert de réserve d’eau pour les pompiers qui peuvent enfin éteindre les incendies.
Les déportés sont :
RODET Jules, mort à Neuengamme,
ODOUZE Gustave, mort à Sandbostel
BARDET Marius, rentré le 24 mai 1945 de Neuengamme. Transportait des tracts lors de l’arrestation.

Légende photos : 
- Plaque commémorative des fusillés du 13 juillet 1944 © Collection privée de Fred Lainé