Rond-point Nord - Site n°5
Site n° 5 : rond-point nord de Cuiseaux
Vue sur le pont de la gare, lieu de sabotage du pont et représailles du train blindé, café incendié, vue sur Bel Air incendié le 13 juillet 1944 et Croix de Chevreaux avancée extrême des Allemands
Légende photos :
- Rond-point Cuiseaux © Collection privée de Fred Lainé
- Rond-point entrée nord Cuiseaux © Collection privée de Fred Lainé
- Pont rond-point nord Cuiseaux © Collection privée de Fred Lainé
- Plaque commémorative pont rond-point nord Cuiseaux © Collection privée de Fred Lainé
- Vue sur Chevreaux © Collection privée de Fred Lainé
- Croix de Chevreaux © Collection privée de Fred Lainé
Vue sur le pont de la gare, lieu de sabotage du pont et représailles du train blindé, café incendié, vue sur Bel Air incendié le 13 juillet 1944 et Croix de Chevreaux avancée extrême des Allemands
Ferme Bel Air et Croix de Chevreaux, matin du 13 juillet 1944 :
Le 13 juillet au matin, une escarmouche éclate entre un élément du Maquis et un convoi allemand. Après des tirs, les Résistants se replient sur le Revermont à travers champs et vignes. Les Allemands les poursuivent à pied et arrivent au sommet de la première colline, à la ferme BEL AIR. Arrivés sur place après l’avoir pillée, ils l’incendient en représailles. Puis ils continuent en passant la combe pour arriver à la ferme des CHAMPS CATELIN, fouillent les bâtiments et repartent en direction de Chevreaux mais arrêtent leur progression au sommet de la colline qui domine le village près des ruines du château fort. Pour quelle raison ? Certainement qu’ils devaient se trouver maintenant trop éloignés de leurs véhicules ne sachant pas s’ils allaient affronter les Maquisards retranchés dans les bâtisses et se sachant certainement en infériorité numérique et peu équipés pour un combat intense. À la suite de cet événement tragique, les habitants du village de Chevreaux édifièrent une croix au sommet de cette colline pour remercier Dieu de les avoir protégé de la barbarie nazie.
Accrochage du pont de la gare le 15 juin 1944 :
Le 15 juin 1944, une colonne allemande soutenue par une automitrailleuse contourne Cuiseaux par l’ouest. Arrivant de la direction de Bourg-en-Bresse par la RN83, elle doit reconnaître la route barrée par des peupliers abattus par la Résistance à la suite de l’application du Plan Vert depuis le Débarquement en Normandie. La colonne est accrochée par les hommes du Groupe PIGEON positionnés en lisière du bois de la Madeleine face à la voie ferrée. La réplique allemande ne se fait pas attendre et le groupe rompt le combat. Les Allemands ont des morts et des blessés.
Lors de la fusillade, une fillette, Jeanine PONT est blessée par une balle perdue. C’était la fille des gardes barrières, route de Dommartin qui a fui le combat avec sa mère en suivant la ligne de chemin de fer. Blessée, un soldat allemand la portera dans ses bras jusqu’à la gare pour être soignée. Elle décèdera de ses blessures six mois plus tard.
Le soir de ce 15 juin, une équipe de deux saboteurs du Groupe PIGEON viennent faire sauter le pont de la gare. Ils s’affairent lorsqu’ils sont surpris par les Allemands restés sur place depuis l’accrochage pour passer la nuit. Les Allemands les arrêtent. Avec les deux saboteurs, le jeune René BROISSIAT de Cuiseaux est capturé. Il n’avait aucun rapport avec les événements de la journée et il se dirigeait sur Jarrey. Il s’était caché dans les broussailles lorsque les Allemands ont arrêté les deux Maquisards. Les trois prisonniers sont passés par les armes. Les deux saboteurs sont :
- BOUVARD Maurice,
- COULON Henri. Lieutenant FFI, adjoint au chef de secteur FFI de BEAUFORT.
Terrible altercation au matin notamment lorsque le maire est conduit à la gare devant les trois cadavres. Il est pris à la gorge par un des officiers, malmené, menacé, malgré son âge et bien près de sa dernière heure.
Sabotage du pont – train blindé Panzerzug 22– incendie restaurant de la gare :
Le 4 août 1944, dans la nuit, un groupe de la Compagnie DESMOULINS du Maquis du Louhannais sabote le pont métallique de la gare de Cuiseaux qui enjambe la route Cuiseaux – Louhans. Le pont est coupé seulement à l’une des extrémités du fait de la rareté des explosifs, empêchant tout de même la circulation des trains durant une semaine.
Dans la matinée du 4, arrive en gare de Cuiseaux, le tristement célèbre train blindé qui opère entre Bourg-en-Bresse et Lons-le-Saunier, terreur des villages que la voie ferrée traverse, ayant à son actif déjà de multiples exactions et représailles. Il assure la protection de l’équipe de réparation. Les Allemands réquisitionnent des matériels, matériaux et des vivres dans les fermes alentours. Le chef du train blindé ordonne à la patronne du café de la gare de préparer les repas pour sa troupe. N’ayant pas assez pour nourrir tous ces soldats, elle se dépêche de demander de l’aide à l’hôtel du Nord pour qu’il lui fournisse assez de produits pour cuisiner. Mais peut-être ayant pris trop de temps, lorsqu’elle revient, elle voit son établissement en flammes. Le café de la gare est totalement détruit et ne sera jamais reconstruit.
Le 13 juillet au matin, une escarmouche éclate entre un élément du Maquis et un convoi allemand. Après des tirs, les Résistants se replient sur le Revermont à travers champs et vignes. Les Allemands les poursuivent à pied et arrivent au sommet de la première colline, à la ferme BEL AIR. Arrivés sur place après l’avoir pillée, ils l’incendient en représailles. Puis ils continuent en passant la combe pour arriver à la ferme des CHAMPS CATELIN, fouillent les bâtiments et repartent en direction de Chevreaux mais arrêtent leur progression au sommet de la colline qui domine le village près des ruines du château fort. Pour quelle raison ? Certainement qu’ils devaient se trouver maintenant trop éloignés de leurs véhicules ne sachant pas s’ils allaient affronter les Maquisards retranchés dans les bâtisses et se sachant certainement en infériorité numérique et peu équipés pour un combat intense. À la suite de cet événement tragique, les habitants du village de Chevreaux édifièrent une croix au sommet de cette colline pour remercier Dieu de les avoir protégé de la barbarie nazie.
Accrochage du pont de la gare le 15 juin 1944 :
Le 15 juin 1944, une colonne allemande soutenue par une automitrailleuse contourne Cuiseaux par l’ouest. Arrivant de la direction de Bourg-en-Bresse par la RN83, elle doit reconnaître la route barrée par des peupliers abattus par la Résistance à la suite de l’application du Plan Vert depuis le Débarquement en Normandie. La colonne est accrochée par les hommes du Groupe PIGEON positionnés en lisière du bois de la Madeleine face à la voie ferrée. La réplique allemande ne se fait pas attendre et le groupe rompt le combat. Les Allemands ont des morts et des blessés.
Lors de la fusillade, une fillette, Jeanine PONT est blessée par une balle perdue. C’était la fille des gardes barrières, route de Dommartin qui a fui le combat avec sa mère en suivant la ligne de chemin de fer. Blessée, un soldat allemand la portera dans ses bras jusqu’à la gare pour être soignée. Elle décèdera de ses blessures six mois plus tard.
Le soir de ce 15 juin, une équipe de deux saboteurs du Groupe PIGEON viennent faire sauter le pont de la gare. Ils s’affairent lorsqu’ils sont surpris par les Allemands restés sur place depuis l’accrochage pour passer la nuit. Les Allemands les arrêtent. Avec les deux saboteurs, le jeune René BROISSIAT de Cuiseaux est capturé. Il n’avait aucun rapport avec les événements de la journée et il se dirigeait sur Jarrey. Il s’était caché dans les broussailles lorsque les Allemands ont arrêté les deux Maquisards. Les trois prisonniers sont passés par les armes. Les deux saboteurs sont :
- BOUVARD Maurice,
- COULON Henri. Lieutenant FFI, adjoint au chef de secteur FFI de BEAUFORT.
Terrible altercation au matin notamment lorsque le maire est conduit à la gare devant les trois cadavres. Il est pris à la gorge par un des officiers, malmené, menacé, malgré son âge et bien près de sa dernière heure.
Sabotage du pont – train blindé Panzerzug 22– incendie restaurant de la gare :
Le 4 août 1944, dans la nuit, un groupe de la Compagnie DESMOULINS du Maquis du Louhannais sabote le pont métallique de la gare de Cuiseaux qui enjambe la route Cuiseaux – Louhans. Le pont est coupé seulement à l’une des extrémités du fait de la rareté des explosifs, empêchant tout de même la circulation des trains durant une semaine.
Dans la matinée du 4, arrive en gare de Cuiseaux, le tristement célèbre train blindé qui opère entre Bourg-en-Bresse et Lons-le-Saunier, terreur des villages que la voie ferrée traverse, ayant à son actif déjà de multiples exactions et représailles. Il assure la protection de l’équipe de réparation. Les Allemands réquisitionnent des matériels, matériaux et des vivres dans les fermes alentours. Le chef du train blindé ordonne à la patronne du café de la gare de préparer les repas pour sa troupe. N’ayant pas assez pour nourrir tous ces soldats, elle se dépêche de demander de l’aide à l’hôtel du Nord pour qu’il lui fournisse assez de produits pour cuisiner. Mais peut-être ayant pris trop de temps, lorsqu’elle revient, elle voit son établissement en flammes. Le café de la gare est totalement détruit et ne sera jamais reconstruit.
Légende photos :
- Rond-point Cuiseaux © Collection privée de Fred Lainé
- Rond-point entrée nord Cuiseaux © Collection privée de Fred Lainé
- Pont rond-point nord Cuiseaux © Collection privée de Fred Lainé
- Plaque commémorative pont rond-point nord Cuiseaux © Collection privée de Fred Lainé
- Vue sur Chevreaux © Collection privée de Fred Lainé
- Croix de Chevreaux © Collection privée de Fred Lainé
Situation sur le Plan
Carte

Calcul d'itinéraire
Itinéraire vers :
D972
71480
CUISEAUX
Coordonnées GPS
Latitude : 46.50125
Longitude : 5.38695
Coordonnées
Rond-point Nord - Site n°5
D972
71480
CUISEAUX