Saint Germain du Bois - Site n°12
Site n° 12 - Saint Germain du Bois
Lieu 16 - Stèle-totem
Place N°43 - Coordonnées GPS (N 46.75304°, E 5.24136°)
Légende photos :
- Marcel Plancoulaine © Collection privée Jean Plancoulaine
- Marie Jeanne Plancoulaine © Collection privée Jean Plancoulaine
- Marcel et Jeanne Plancoulaine et leur fils Jean, entourent Edouard Luntz, sur cette photo prise à l'étang Titard à Saint Germain du Bois © Collection privée Jean Plancoulaine
- Plaque mémorielle des Plancoulaine, "Justes parmi les nations" © Collection privée de Michel Debost
Lieu 17 - Stèle
La Fosse - Coordonnées GPS (N46.74841°, E 5.20111°)
Une stèle sur la route départementale qui va de Saint Germain du Bois à Thurey (lieu dit « La Fosse »), évoque la mort, à la fin de la grande bataille du 29 juin 1944, d’un combattant FFI Emile Chanussot et les blessures mortelles de deux résistants sédentaires de Saint Germain, à savoir Claude Foret, directeur du Cours complémentaire de Saint Germain du Bois et le facteur Emile Coulon.
On se souviendra que Claude Foret était présent avec plusieurs de ses élèves du Cours Complémentaire aux obsèques des aviateurs britanniques de Montcony, le lundi 26 octobre 1942 (cf Parcpurs de Mémoire Bresse bourguingonne - site n°1), et qu’à cette occasion ses élèves se joignirent à plusieurs collégiennes de Louhans pour chanter la Marseillaise et le God Save the King (chants interdits par le régime de Vichy). Claude Foret fut sanctionné par l’Inspecteur d’Académie de Mâcon.
Légende photos :
- Stèle à la mémoire de Claude Foret, Emile Coulon et Emile Chanussot © Collection privée de Michel Debost
- Claude Foret, en haut à gauche (noeud papillon), avec ses élèves de la classe de 3ème du cours complémentaire de Saint Germain du Bois, en octobre 1942 © Collection privée de Michel Debost
Lieu 16 - Stèle-totem
Place N°43 - Coordonnées GPS (N 46.75304°, E 5.24136°)
En face de leur ancienne quincaillerie, au n°43 de la place, une stèle-totem à la mémoire de Marcel et Marie Jeanne Plancoulaine, quincaillers reconnus « Justes parmi les nations » par le Mémorial Yad Vashem pour la protection du jeune juif parisien Edouard Luntz.
(Par ailleurs adjoint au maire et proche de la Résistance, Marcel Plancoulaine essaiera de sauver Claude Foret le 29 juin (voir ci-après le lieu 17)
Installation de la stèle en mai/juin 2024
Comment les Plancoulaine ont-ils sauvé Edouard Luntz ? (Texte Mémorial Yadvashem)
(Par ailleurs adjoint au maire et proche de la Résistance, Marcel Plancoulaine essaiera de sauver Claude Foret le 29 juin (voir ci-après le lieu 17)
Installation de la stèle en mai/juin 2024
Comment les Plancoulaine ont-ils sauvé Edouard Luntz ? (Texte Mémorial Yadvashem)
« Il s’agit de l’histoire d’un garçon juif âgé de 12 ans né en 1931. Il habitait à Paris avec sa mère Olga et sa grand-mère Fanny. Sa mère était née à Saint-Pétersbourg en octobre 1895 et est décédée à Paris en 1997. Il n’y a aucune information concernant le père George Dreyfus.
Un soir, le garçon fut arrêté par deux policiers français, alors qu’il jouait dehors après l’heure du couvre-feu. Il portait l’étoile jaune et a été amené à la Gestapo. Par chance, il fut libéré le lendemain matin car à cette époque, on n’arrêtait pas encore les enfants.
Lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942, la concierge de l’immeuble avertit la mère de leur imminente arrestation. Ils parvinrent à s’enfuir en prenant les escaliers de service de l’immeuble. Ils se cachèrent pendant quelques jours chez une voisine dans l’immeuble.
La mère et la grand-mère restèrent sur Paris avec des faux papiers. La mère travailla chez un graveur durant toute la durée de la guerre.
L’enfant Edouard-Serge fut envoyé à divers endroit par sa maitresse d’école. Tout d’abord chez les parents de la maitresse d’école, puis dans un établissement dirigé par des Jésuites et enfin dans différentes familles. On ignore combien de temps il resta dans chacun de ces endroits.
Puis il fut caché dans une ferme dans un petit village où il gardait les vaches en Bresse louhannaise. Un jour, plusieurs vaches s’enfuirent. Le fermier très en colère l’expulsa. Il le fit monter dans un car en direction de Saint Germain du Bois. Alors qu’il descendait du bus, seul et effrayé, sans savoir où aller, il fut repéré par hasard par M. Plancoulaine. Il lui demanda où et chez qui il allait. Le garçon lui répondit qu’il ne savait pas. M. Plancoulaine eut pitié de lui et l’amena chez lui. Edouard y restera pendant deux ans.
La famille savait qu’il était juif et lui a dit de ne le révéler à personne. Il alla à l’école en gardant son nom de famille. Afin de ne pas éveiller les soupçons, il devint le premier de la classe dans les cours de catéchisme. Il devint l’ami de Jean, fils des Plancoulaine qui accueillit Edouard comme un frère.
Le couple Plancoulaine accueillit chez eux pendant deux ans un jeune garçon juif abandonné et ils étaient conscients du danger de leur démarche. Ils cachèrent aussi un couple de juifs alsaciens entre 1940 et 1942. M. Plancoulaine était Maire adjoint et connaissait les lois de l’époque. Lors des descentes de la police française, M. Plancoulaine cachait ses protégés dans les différents greniers des maisons à proximité de la sienne.
Après la guerre, ils restèrent en relation. Un des enfants d’Edouard raconte l’émotion qui étreignait son père chaque fois qu’il évoquait la famille Plancoulaine et du jour où descendant d’un car sans savoir où aller, un homme lui tendit la main. »
Le 19 Février 2013, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Plancoulaine Marcel & son épouse Marie-Jeanne.
Un soir, le garçon fut arrêté par deux policiers français, alors qu’il jouait dehors après l’heure du couvre-feu. Il portait l’étoile jaune et a été amené à la Gestapo. Par chance, il fut libéré le lendemain matin car à cette époque, on n’arrêtait pas encore les enfants.
Lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942, la concierge de l’immeuble avertit la mère de leur imminente arrestation. Ils parvinrent à s’enfuir en prenant les escaliers de service de l’immeuble. Ils se cachèrent pendant quelques jours chez une voisine dans l’immeuble.
La mère et la grand-mère restèrent sur Paris avec des faux papiers. La mère travailla chez un graveur durant toute la durée de la guerre.
L’enfant Edouard-Serge fut envoyé à divers endroit par sa maitresse d’école. Tout d’abord chez les parents de la maitresse d’école, puis dans un établissement dirigé par des Jésuites et enfin dans différentes familles. On ignore combien de temps il resta dans chacun de ces endroits.
Puis il fut caché dans une ferme dans un petit village où il gardait les vaches en Bresse louhannaise. Un jour, plusieurs vaches s’enfuirent. Le fermier très en colère l’expulsa. Il le fit monter dans un car en direction de Saint Germain du Bois. Alors qu’il descendait du bus, seul et effrayé, sans savoir où aller, il fut repéré par hasard par M. Plancoulaine. Il lui demanda où et chez qui il allait. Le garçon lui répondit qu’il ne savait pas. M. Plancoulaine eut pitié de lui et l’amena chez lui. Edouard y restera pendant deux ans.
La famille savait qu’il était juif et lui a dit de ne le révéler à personne. Il alla à l’école en gardant son nom de famille. Afin de ne pas éveiller les soupçons, il devint le premier de la classe dans les cours de catéchisme. Il devint l’ami de Jean, fils des Plancoulaine qui accueillit Edouard comme un frère.
Le couple Plancoulaine accueillit chez eux pendant deux ans un jeune garçon juif abandonné et ils étaient conscients du danger de leur démarche. Ils cachèrent aussi un couple de juifs alsaciens entre 1940 et 1942. M. Plancoulaine était Maire adjoint et connaissait les lois de l’époque. Lors des descentes de la police française, M. Plancoulaine cachait ses protégés dans les différents greniers des maisons à proximité de la sienne.
Après la guerre, ils restèrent en relation. Un des enfants d’Edouard raconte l’émotion qui étreignait son père chaque fois qu’il évoquait la famille Plancoulaine et du jour où descendant d’un car sans savoir où aller, un homme lui tendit la main. »
Le 19 Février 2013, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Plancoulaine Marcel & son épouse Marie-Jeanne.
Légende photos :
- Marcel Plancoulaine © Collection privée Jean Plancoulaine
- Marie Jeanne Plancoulaine © Collection privée Jean Plancoulaine
- Marcel et Jeanne Plancoulaine et leur fils Jean, entourent Edouard Luntz, sur cette photo prise à l'étang Titard à Saint Germain du Bois © Collection privée Jean Plancoulaine
- Plaque mémorielle des Plancoulaine, "Justes parmi les nations" © Collection privée de Michel Debost
Lieu 17 - Stèle
La Fosse - Coordonnées GPS (N46.74841°, E 5.20111°)
Une stèle sur la route départementale qui va de Saint Germain du Bois à Thurey (lieu dit « La Fosse »), évoque la mort, à la fin de la grande bataille du 29 juin 1944, d’un combattant FFI Emile Chanussot et les blessures mortelles de deux résistants sédentaires de Saint Germain, à savoir Claude Foret, directeur du Cours complémentaire de Saint Germain du Bois et le facteur Emile Coulon.
On se souviendra que Claude Foret était présent avec plusieurs de ses élèves du Cours Complémentaire aux obsèques des aviateurs britanniques de Montcony, le lundi 26 octobre 1942 (cf Parcpurs de Mémoire Bresse bourguingonne - site n°1), et qu’à cette occasion ses élèves se joignirent à plusieurs collégiennes de Louhans pour chanter la Marseillaise et le God Save the King (chants interdits par le régime de Vichy). Claude Foret fut sanctionné par l’Inspecteur d’Académie de Mâcon.
Légende photos :
- Stèle à la mémoire de Claude Foret, Emile Coulon et Emile Chanussot © Collection privée de Michel Debost
- Claude Foret, en haut à gauche (noeud papillon), avec ses élèves de la classe de 3ème du cours complémentaire de Saint Germain du Bois, en octobre 1942 © Collection privée de Michel Debost
Itinéraire vers :
Place du marché
71330
SAINT GERMAIN DU BOIS
Coordonnées GPS
Latitude : 46.75289
Longitude : 5.24244
Coordonnées
Saint Germain du Bois - Site n°12
Place du marché
71330
SAINT GERMAIN DU BOIS