Saint Martin en Bresse - Site n°16

Lieu 23 - Hameau de la Madeleine
151, route des Marlins - Coordonnées GPS (N 46.76379°, E 5.05886°)
Un mémorial rappelle l’attaque nocturne des troupes nazies, venues de Chalon sur Saône, avec l’appui de la Milice, sous le commandement du lieutenant Hans Kruger, chef de la Gestapo de Chalon, dans la nuit du 8 au 9 mars 1944, au hameau de la Madeleine, lieu de refuge de deux groupes du Maquis FTP de Brancion (Groupes « Flochon » et « Totor »). 4 maquisards tués en combattant et 4 habitants du hameau exécutés sommairement.

Légende photo : 
- Le Mémorial de la Madeleine © Collection privée Michel Debost

A proximité du Mémorial, un panneau explicatif, réalisé par l’Office du tourisme Saône-Doubs-Bresse présente un « le chemin historique de la Madeleine » qui permet aux visiteurs d’effectuer un parcours mémoriel entre les lieux impliqués dans la nuit tragique du 8 au 9 mars 1944.

Légende photo : 
- Panneau d'interprétation du chemin historique © Collection privée Michel Debost
 
Extrait du « Maitron des Fusillés », rubrique Saint Martin-en-Bresse

« En janvier 1944, des groupes de résistants FTP, venus du Clunisois  vinrent se « mettre au vert » dans les bois du hameau de La Madeleine et autour de l’étang « Timon ». Ils s’installèrent dans le château de Villargeaut mais des soupçons pesaient sur un couple résidant au château, un dénommé Camillo et sa femme, qui seraient à l’origine d’une trahison. Les maquisards les éliminèrent mais l’occupant allemand était déjà au courant. Vers 22h30 le 8 mars 1944, les nazis, dirigés par le lieutenant Hans Kruger, chef de la Gestapo de Chalon sur Saône accompagné de miliciens encercla le hameau. Un violent combat s’engagea en pleine nuit, sur les chemins, dans les champs, les bois. Quelques instants plus tard, la population fut regroupée devant le café de La Madeleine. Les fermes brûlaient et les flammes se propageaient. Les nazis chassèrent les familles vers le "Gagne-Pain" tirant au hasard. Cela dura jusqu’à 2 heures du matin puis les camions repartirent en direction de Villargeault vers 3 heures du matin.
Le bilan était lourd. Quatre maquisards furent tués au combat ou exécutés dans la nuit du 8 au 9 mars ainsi que trois civils et cinq fermes furent incendiées, les allemands subissant également des pertes importantes.
Le 9 mars, les allemands revinrent récupérer leurs morts et pour se venger ils exécutèrent dans la cour de sa ferme devant sa femme et ses enfants, François Vion, cultivateur âgé de 43 ans.
Liste des victimes :
Gilbert Dalmart, Charles Dodille, Maurice Goudard et Raymond Guillin, résistants, morts au combat ou exécutés dans la nuit du 8 au 9 mars.
Pierre, Ernest et Jean-Claude Jouvenceau, massacrés dans la nuit du 8 au 9 mars et François Vion le 9 mars.